L’Arabie saoudite semble en avoir assez de ses déconfitures ; premier pas à franchir, une normalisation avec l’Irak et l’Iran.
Le journal libanais Al-Akhbar, s’est penché, dans son édition du jeudi 17 août, sur les efforts de l’Arabie saoudite, afin de compenser ses échecs récents dans divers domaines.
« Les responsables saoudiens ont fait des efforts pour se rapprocher de plus en plus de l’Irak et cela dans l’objectif final d’apporter une remarquable amélioration à leurs relations avec Téhéran. C’est bien dans ce cadre que s’explique la visite de l’émissaire spécial des Nations unies pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed à Téhéran. Au moment où l’Irak révèle les demandes faites par l’Arabie saoudite de jouer au médiateur entre Iraniens et Saoudiens, Riyad rejette les propos du ministre irakien de l’Intérieur. Ces nouvelles, confirmées ou démenties, font part des agissements de l’Arabie saoudite, sur les plans diplomatique et médiatique, dans l’espoir de régler un peu la situation chaotique dans laquelle elle se trouve. Par ailleurs, les évolutions géopolitiques qui se produisent actuellement au Moyen-Orient sont sous l’effet du recul du rôle des États-Unis dans la région, dû à la défaite de leurs projets en Syrie. Cela s’ajoute à la frustration qu’a éprouvée l’Arabie saoudite au Yémen contre lequel elle a déclenché une guerre dévastatrice aux frais faramineux », indique Al-Akhbar.
Et d’ajouter : « Les efforts, jusqu’ici constatés chez l’Arabie saoudite pour sortir de l’actuel bourbier, sont les suivants : le feu vert de Riyad au maintien au pouvoir de Bachar Assad pendant l’époque de transition et à sa candidature aux prochaines élections, le règlement du conflit avec l’Iran au sujet du Hajj (Riyad s’est soumis aux demandes de l’Iran concernant le pèlerinage du cimetière d’al-Baqi, situé à Médine), l’amélioration des relations avec l’Irak en appliquant les accords qu’ils avaient signés et en ouvrant les points de passage frontaliers et la décision de Mohammed ben Salmane de mettre fin à la guerre au Yémen. »
Al-Akhbar a ensuite rappelé le bras de fer entre le Qatar et l’Arabie saoudite, y voyant un échec politique pour Riyad.
Le journal libanais a estimé que la désobéissance du Qatar à l’Arabie saoudite pourrait pousser d’autres pétromonarchies à faire la même chose.